21/08/2010

Lehavim



Lehavim

Banlieue jaune sous l'ombre déchirée des palmiers secs, 45°c dehors, l'air chaud enserre les membres, mouille la frange de sueur, paralysent les mouvements.
Le paysage autour s'amenuise. Des arbres asphyxiés entourent maladroitement une aire de pique-nique plus abandonnée qu'une ville morte. Les arbres disparaissent au bord de l'autoroute qui s'en va plonger dans le désert où seuls les lampadaires résistent.
Le silence est aussi assourdissant qu'un vacarme. Impossible de savoir si les habitants sont reclus dans leur salon climatisé ou ont simplement déserté le lotissement momifié.
Même les chiens n'aboient plus quand je passe.
Les degrés nous retranchent derrière les volets clos, on économise le moindre geste jusqu'au soir, jusqu'à ce qu'un semblant d'air vienne lentement nous ressusciter.