tag:blogger.com,1999:blog-33560786668459730252024-03-14T00:43:55.741-07:00lieuxAnne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.comBlogger45125tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-58334473867677887412011-05-02T09:22:00.000-07:002011-05-02T10:04:30.231-07:00After-hours<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDSO5c1WplWK7E04RrsO85o00qTdKeI1bfrCl7-iiVjLhYz75KuBUwdKqZ9Ygn9DOyPquwcElnN4cgbL0hOib-0QFRj6yl6AO_PXKyB5nsTpYtPsq_VpyDOYe39Jh0-AAdqtpRQn-EE6Q/s1600/Desk-Stretches.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 321px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDSO5c1WplWK7E04RrsO85o00qTdKeI1bfrCl7-iiVjLhYz75KuBUwdKqZ9Ygn9DOyPquwcElnN4cgbL0hOib-0QFRj6yl6AO_PXKyB5nsTpYtPsq_VpyDOYe39Jh0-AAdqtpRQn-EE6Q/s400/Desk-Stretches.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5602164648589219490" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><div style="text-align: justify;">Je me plie, m'étire, vertèbres qui craquent presque, je tente de grandes respirations qui sont bloquées par je ne sais quoi au sommet de l'inspiration, manque d'air, oxygène raréfié je n'arrive pas à aller au bout du souffle, souffle coupé et pourtant je n'ai pas couru, au contraire je n'ai pas bougé. Je me secoue le corps entier, les bras jusqu'aux mains, jusqu'aux phalanges, agite tout les membres comme un sportif s'ébroue un peu, sautille, met tout le corps en branle, je tente de vider mon corps, le vider du vide que les neuf heures d'immobilité vissées à la chaise dans un bureau sans fenêtre ont empli mon corps, ma tête qui bourdonne de cases excel.<br />Lever les épaules, faire quelques pas, tourner son torse suffit à peine à ne pas que les os rouillent, que le corps se tasse, que le dos morfle mais quand il s'agit de tenter de ressusciter entièrement de la journée, ça ne vaut rien.<br /></div><br />Je suis vide et j'essaye de me vider de ce vide, de me remplir. Aller faire le tour de la ville en vélo, à toute allure, méditerranée à la droite qui défile, l'air dans les oreilles, aspirer du vent, peut-être que ça, ça marchera.Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-54917854130623328052011-04-29T22:23:00.000-07:002011-04-29T22:38:15.115-07:00En français dans le texte ( reprise )<style>@font-face { font-family: "Times New Roman"; }p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal { margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman"; }table.MsoNormalTable { font-size: 10pt; font-family: "Times New Roman"; }div.Section1 { page: Section1; }</style> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 150%; color: rgb(0, 0, 0);"><span style=";font-size:100%;" lang="EN-GB" >De mon salon je regarde le ciel de Tel Aviv habituellement homogène où quelques nuages sales se sont incrustés. À l’intérieur, dans ma tête quelque part entre les oreilles et la bouche, j'entends the clouds look dirty. Par la fenêtre je vois les nuages, they look dirty. Dirty est une saleté plus sale que le mot sale, plus vulgaire et plus tenace : taches sêchées qui maculent un drap, aplat souillé, le bleu lisse du ciel fichu pour la journée.</span></p> <p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; color: rgb(0, 0, 0);"><span style=";font-size:100%;" lang="EN-GB" >Des nuages crasseux font tache sur le ciel uni.<span style=""> </span>Je traduis sans être satisfaite. </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 150%; color: rgb(0, 0, 0);"><span style=";font-size:100%;" lang="EN-GB" >Quand je parle quand j’écris quand je pense, j’entends parfois de l'anglais, parfois du français, cela dépend. De quoi je ne sais pas. Avec le temps, les deux langues ont appris à cohabiter. Elles s’influencent et se comparent, se disputent et se consolent, jalouses et complices comme deux soeurs aux caractères opposés, partageant la même chambre et une poignée de secrets.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 150%; color: rgb(0, 0, 0);"><span style=";font-size:100%;" lang="EN-GB" >Et il y a maintenant cette troisième langue autour de moi, l’hébreu qui tranquillement se faufile. C’est encore une langue du dehors, du marché, de la rue, du bus, du café, qui s’interrompt quand je referme la porte de mon appartement, comme on coupe le son. Mais bientôt elle ne sera plus consignée à l’extérieur, lentement je l’apprivoise, aleph, bet, répète les mots, les mémorise, les mâche comme un nouveau fruit, peau ferme et tendue, intérieur tiède qui font dans la bouche. Les deux soeurs lui font une place comme une nouvelle amie qui entre dans le cercle, qu’on accueille avec curiosité et méfiance. L’hébreu s’installe, mot après mot, se confie. Avec lui, je suis moins isolée, je marche dans les rues et ses échos retiennent mon attention, je me sens comme tirée par la manche, les voix m’interpellent, les mots m’apostrophent, soudain me concernent, me font ralentir le pas, tourner la tête, tendre l’oreille ; je les reconnais comme des visages déjà croisés. </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 150%; color: rgb(0, 0, 0);"><span style=";font-size:100%;" lang="EN-GB" >Avant je pouvais tout imaginer, regarder bouger les lèvres : spectacle muet tout en nuances animées par les muscles du visage sous la peau, les joues, les yeux. C’était comme regarder un film étranger sans les sous-titres et placer dans les bouches des paroles supposées, inventer les dialogues. Maintenant, je comprends ce qui se dit, la conversation à la table d’à-côté, la question du chauffeur de taxi, les remarques d’enfants qui passent.<b> </b></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 150%; color: rgb(0, 0, 0);"><span style=";font-size:100%;" lang="EN-GB" >Parfois, j’aimerais encore être dans l’ignorance, mais il est impossible de retourner en arrière, d’oublier volontairement ce qui a pris sens, ce qui s’est inscrit. Autant les mots que les rues de cette ville que je découvre, dont le plan se forme progressivement, où bientôt je ne me perdrais plus. Je relie entre eux les grands axes, les ruelles se recoupent, les itinéraires se multiplient. Je marche lentement, transpire dans ce nouveau climat, bute sur un mot, cherche mon chemin. Il faut ouvrir la bouche, sortir le r du fond de la gorge, slalomer entre les chats errants, tutoyer tout le monde. </span><span lang="EN-GB" style="font-size:100%;">Chaque jour qui passe c’est un peu moins d’inconnu et un peu plus de liberté. Je me fonds dans la masse, prends mes répères, me sens moins étrangère. Sentiment paradoxal à la fois triste et heureux, où chaque pas moins hésitant, chaque mot mieux articulé, repousse les limites d’un périmètre où chaque millimètre peut être exploré comme un vaste monde.<span style=""> </span></span></p> <style>@font-face { font-family: "Times New Roman"; }p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal { margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman"; }table.MsoNormalTable { font-size: 10pt; font-family: "Times New Roman"; }div.Section1 { page: Section1; }</style>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-10171626121199917482011-03-21T06:13:00.000-07:002011-04-29T22:23:06.371-07:00lectures<p class="MsoNormal"><span lang="EN-GB">Cela fait bien longtemps que je n’ai rien écrit ici. Il va falloir que ça change. </span><span lang="EN-GB"> <br /></span></p><p class="MsoNormal"><span lang="EN-GB">En attendant, j’ai beaucoup lu.<br /></span></p><p class="MsoNormal"><span lang="EN-GB">Découverte récente de <a href="http://www.fuirestunepulsion.net/">Guillaume Vissac </a>dont je suis tout particulièrement la chronique <a href="http://www.fuirestunepulsion.net/spip.php?article944">Des cravates</a> en parallèle de ma propre recherche de travail qui pour moi se passe plutôt du côté de l'épluchage quotidien des offres en ligne. Encore quelques mois de chômage et je pourrais dresser une longue liste des propositions étranges que je vois défiler :<br /></span></p><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB">Travailleur dans un cimetière de chats et chiens<br /></span></p><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB"> Professeur de yoga pour bébé<br /></span></p><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB"> Spécialiste du brushing<br /></span></p><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB"> Traducteurs de témoignages d'anciens déportés<br /></span></p><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB">animatrice de tchat pornographique <br /></span></p><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span lang="EN-GB">En attendant, je ne suis toujours pas l'avocate que j'avais prédit que je serais à 8 ans, déclaration mythique, inscrite au fer rouge dans les annales, qu'on me ressort encore et encore comme l'assiette de poisson pas avalée qu'on ressert au diner. Je continue donc de ne pas être avocate, ni professeur. De toute façon, j'ai achevé de piétiner les espoirs en changeant de continent. Ils continuent de penser avec malheur qu'en fermant mes valises j'ai claqué la porte au nez d'un avenir prometteur et comme c'était, de surcroit, pour m'installer sous des latitudes ensoleillées, je dois forcément passer mes journées affalée sur le sable chaud, à ne rien faire, m'enroulant dans la fainéantise qui va avec le paysage carte postale. C'est bien connu qu'on ne travaille que par temps gris.<br /></span></p><p class="MsoNormal"><span lang="EN-GB">Je ne démens plus, ne justifie plus, ça m'évite des <a href="http://www.fuirestunepulsion.net/spip.php?article260">migraines</a> et le temps gagné, je le passe à lire, par exemple, Accident de Personne sur <a href="http://www.publie.net/fr/ebook/9782814504196/accident-de-personne">Publie.net </a>du même auteur, que je vous conseille !<br /></span></p><p class="MsoNormal"><span lang="EN-GB">Voilà c'était le coup de coeur du jour. (associé malencontreusement à un coup de gueule il semblerait...) <br />Je vous laisse, la plage m'attend !<br /></span></p>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-64790606362851536932010-11-20T23:34:00.000-08:002010-11-20T23:46:07.554-08:00Paris, ville de lumière.<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwIyLIGX-7mH7NvYcL4MgdWIsBxemKh6urKjo5jcznMazqfNnDeKkoL-2Ngbj-WGzTkkit5uMZzf7XLOsK29YWtTJehTR7upLt_H2Gunq1OsjWWc96ygXyTGCkd3LMpgZ480huvAoAZT4/s1600/up-apple037.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 400px; height: 272px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwIyLIGX-7mH7NvYcL4MgdWIsBxemKh6urKjo5jcznMazqfNnDeKkoL-2Ngbj-WGzTkkit5uMZzf7XLOsK29YWtTJehTR7upLt_H2Gunq1OsjWWc96ygXyTGCkd3LMpgZ480huvAoAZT4/s400/up-apple037.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5541905040318860450" border="0" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span lang="EN-GB"><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />La municipalité aura décidé de consacrer le budget d’une année entière à l’installation du double de lampadaires dans les rues pour lutter contre l’obscurité de la nuit où chacun peut se fondre. </span><span lang="EN-GB">Il n’y aura plus de nuit, on y verra comme en plein jour et le ciel disparaîtra derrière les éclairages trop nombreux. La mairie, sans le sou, laissera à l’abandon les petits parcs. </span><span lang="EN-GB">Envahis par la végétation, ils deviendront des petits îlots de brousse, verts et touffus, dispersés dans la ville. On pourra s’y cacher la nuit quand il n’y aura plus nul part où disparaitre et les toboggans serviront de structures à des cabanes souterraines.</span><br /></div><span lang="EN-GB"><br /></span>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-80804483659031542162010-08-21T23:02:00.000-07:002010-08-21T23:04:56.696-07:00Lehavim<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjHSiZTH6RLMqf6DSqLx3gqeJ45Trvbm7ih96EYZV_mYUPsI7vKGNmhHrtvEwAWpUIrMBx_hZ6c-YjyLvNcsg8uSRErgWz6lF0vT6PBV3gaaZ9X9vcmFjOdZ1anEnhWMKadtv9SqDXqdQ/s1600/ij.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 264px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjHSiZTH6RLMqf6DSqLx3gqeJ45Trvbm7ih96EYZV_mYUPsI7vKGNmhHrtvEwAWpUIrMBx_hZ6c-YjyLvNcsg8uSRErgWz6lF0vT6PBV3gaaZ9X9vcmFjOdZ1anEnhWMKadtv9SqDXqdQ/s400/ij.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5508111247753210178" border="0" /></a><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkHjK2TLR3arN1k8cuQGXOJCTBzgrSitM93rBTNjfjJBHGd36Rm6H30Er2UhyphenhyphenAYCkVwAr-xLkW0WAWNpD9PmvQTLzeoPHEudMZG_BBmVPU41pWlSKbTPuBklmLNdN862ny_Hd2LYqHi5A/s1600/ij.jpg"><br /></a>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-30221612990195151002010-08-21T22:03:00.000-07:002010-08-21T23:02:02.875-07:00Lehavim<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFgr6lLIS_aCB9G6PFA8Tjx6NzeiLFLq9j8PlGPLfFMAhrU4g8IY2H8I3-xEJ_Xri5nVvfCUm9g4Q7k97OPTpFA9_qxQFXvP3woGtPEtXDKj5KdFmZtpdIhdQBIiLyNFw7PfNEoLJdKUc/s1600/IMG_4776.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 212px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFgr6lLIS_aCB9G6PFA8Tjx6NzeiLFLq9j8PlGPLfFMAhrU4g8IY2H8I3-xEJ_Xri5nVvfCUm9g4Q7k97OPTpFA9_qxQFXvP3woGtPEtXDKj5KdFmZtpdIhdQBIiLyNFw7PfNEoLJdKUc/s320/IMG_4776.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5508103141772644738" border="0" /></a>Banlieue jaune sous l'ombre déchirée des palmiers secs, 45°c dehors, l'air chaud enserre les membres, mouille la frange de sueur, paralysent les mouvements.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh24WhI2fkeyEyTuQgQXr_wJXderyG-ey8vL-yxMbKG3McUJTBIhPhMqs-mb447t5qC5p5Mdxd9FUAGzXKUmL_DGD88t2JGKa3BUXrWuFH_yncrZU9Lzx7I7xpPn6-L946NeZdj1PdcSck/s1600/IMG_4813.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 214px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh24WhI2fkeyEyTuQgQXr_wJXderyG-ey8vL-yxMbKG3McUJTBIhPhMqs-mb447t5qC5p5Mdxd9FUAGzXKUmL_DGD88t2JGKa3BUXrWuFH_yncrZU9Lzx7I7xpPn6-L946NeZdj1PdcSck/s320/IMG_4813.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5508103135684781362" border="0" /></a>Le paysage autour s'amenuise. Des arbres asphyxiés entourent maladroitement une aire de pique-nique plus abandonnée qu'une ville morte. Les arbres disparaissent au bord de l'autoroute qui s'en va plonger dans le désert où seuls les lampadaires résistent.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhM10bJGQ7sNXowaNZAprZoarB_3_vtEPWOLR4fWiiw7QZvkMQGxODyGv31YScyH9aXx3_gi6eA6mDSvRElRDgxoYvkV7AkfTIurRZ6BcIU9399TnBXKpfNfsxYsC6eLR4GE-IKgcWV2sw/s1600/IMG_4782.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 210px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhM10bJGQ7sNXowaNZAprZoarB_3_vtEPWOLR4fWiiw7QZvkMQGxODyGv31YScyH9aXx3_gi6eA6mDSvRElRDgxoYvkV7AkfTIurRZ6BcIU9399TnBXKpfNfsxYsC6eLR4GE-IKgcWV2sw/s320/IMG_4782.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5508103130421796354" border="0" /></a>Le silence est aussi assourdissant qu'un vacarme. Impossible de savoir si les habitants sont reclus dans leur salon climatisé ou ont simplement déserté le lotissement momifié.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid1ssfSNSHUw4B0xT4uekLeFPLfB53UR0cYi-vtZOJC9fWSKMWp26G-9Xs4zPEUiM8GlZlM5TQvDMv0xUZO_zd5yCKNfd3cWRJ2mTVSqzBKjTlXuaH7kEv8IMkwbHtyzoHMNQKPNOMHhY/s1600/IMG_4773.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 212px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid1ssfSNSHUw4B0xT4uekLeFPLfB53UR0cYi-vtZOJC9fWSKMWp26G-9Xs4zPEUiM8GlZlM5TQvDMv0xUZO_zd5yCKNfd3cWRJ2mTVSqzBKjTlXuaH7kEv8IMkwbHtyzoHMNQKPNOMHhY/s320/IMG_4773.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5508103121122118562" border="0" /></a>Même les chiens n'aboient plus quand je passe.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPq24B2YRpcSwfW7z2MeObVZ0ny9mJ8Ax7dznXZf8DFlOgLNmYoARCSX0RY8S949HI5LgSzk-T27QCGvAk7dMlPlojOLiAsnlzhT4EF3f3SuzExf5smNpQZdKkCp707kbSyQBnct-x27w/s1600/IMG_4772.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 214px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPq24B2YRpcSwfW7z2MeObVZ0ny9mJ8Ax7dznXZf8DFlOgLNmYoARCSX0RY8S949HI5LgSzk-T27QCGvAk7dMlPlojOLiAsnlzhT4EF3f3SuzExf5smNpQZdKkCp707kbSyQBnct-x27w/s320/IMG_4772.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5508103118048680258" border="0" /></a>Les degrés nous retranchent derrière les volets clos, on économise le moindre geste jusqu'au soir, jusqu'à ce qu'un semblant d'air vienne lentement nous ressusciter.Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-22383212370472538012010-06-16T04:24:00.000-07:002010-06-16T05:09:34.338-07:00Tel Aviv 5<span style=";font-family:times new roman;font-size:100%;" >Je suis passée de l'avenue de Clichy à Paris, à une petite rue calme de Tel Aviv,<br /></span><span style=";font-family:times new roman;font-size:100%;" >troquant un bruit de circulation continue pour un petit croisement dangereux<br /></span><span style=";font-family:times new roman;font-size:100%;" >(pas de priorité à droite, alors tout le monde fonce )<br /></span><span style=";font-family:times new roman;font-size:100%;" >d'où j'entends toute la journée des voitures freiner d'un coup sec,</span><span style=";font-family:times new roman;font-size:100%;" > se faire une frayeur,<br />éviter le pire, enfin pas toujours : deux accidents déjà ;<br /></span><span style=";font-family:times new roman;font-size:100%;" >et après un énième crissement de pneu aujourd'hui,<br /></span><span style=";font-family:times new roman;font-size:100%;" >je me demande à quel point cette possibilité d'accident envahit ma journée,<br /></span><div style="text-align: justify;font-family:times new roman;"><span style="font-size:100%;">mon écriture ; quelle est l'influence inconsciente de cette appréhension permanente</span><span style="font-size:100%;"> de la vitesse<br />que j'entends s'approcher comme on sent le coup venir.</span></div>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-82947067676294661712010-06-15T00:30:00.000-07:002010-06-15T00:58:28.109-07:00Tel Aviv 4Je lisais sur la plage quand j'ai remarqué un avion qui dessinait<br />un cercle dans le ciel, au dessus de l'eau.<br />J'ai suivi sa courbe blanche sans détourner les yeux un instant,<br />suspendu au dénouement à venir de ce parcours curieux.<br />Ici, ce qui est étrange ou sort un peu de l'ordinaire devient vite<br />inquiétant, chaque signe inconnu ne pouvant être autre chose<br />qu'une mauvaise prédiction.<br />Finalement, l'avion a tracé de son sillage<br />le dessin précis d'un e minuscule,<br />puis a disparu d'un coup à la fin de la boucle,<br />laissant le mystère entier à remplir de suppositions.Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-14456095899875479542010-06-12T22:47:00.001-07:002010-06-12T22:47:56.204-07:00En contrebas<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-Fgq6NKi_J1QCHKVmZXgAlQvV6EunXgPlyYEEaRNaKE5HqAsULckAPLtgD0YC_i0ZYwTo39dV6UtJ3PPeVPqfC5klN1MZDcD4Dicfo41s5bshP-WJGIkaHqf7zdZQACXKDBbNGJvR6tM/s1600/010500jj31.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 265px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-Fgq6NKi_J1QCHKVmZXgAlQvV6EunXgPlyYEEaRNaKE5HqAsULckAPLtgD0YC_i0ZYwTo39dV6UtJ3PPeVPqfC5klN1MZDcD4Dicfo41s5bshP-WJGIkaHqf7zdZQACXKDBbNGJvR6tM/s400/010500jj31.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482130843776286706" border="0" /></a><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgja37zmsR25Poj0AhkY8vY_Bf5UQDRc2QFFtBRcMWxeBAcXtXq94xn3sOIj5uCppoKq4CUOsPQd9Nbzwj1ULOOoOLsRTAuxgZhNxI-nXARYC06Cp2yb3GbxPOcX6XAAufJ6yHfhFDSiC8/s1600/jrfn.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 265px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgja37zmsR25Poj0AhkY8vY_Bf5UQDRc2QFFtBRcMWxeBAcXtXq94xn3sOIj5uCppoKq4CUOsPQd9Nbzwj1ULOOoOLsRTAuxgZhNxI-nXARYC06Cp2yb3GbxPOcX6XAAufJ6yHfhFDSiC8/s400/jrfn.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482130839606081778" border="0" /></a>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-42049197516480845192010-06-07T03:00:00.000-07:002010-06-07T03:35:21.885-07:00Topographie des rues de Tel Aviv via le hasard des rencontres<br /><br /><br />j'ai croisé Adi rue Melchet<br />j'ai croisé Iva rue Yona Anavi<br />j'ai croisé Yotam rue Lincoln<br />j'ai croisé Roy square Masarik<br />j'ai croisé Eric rue Dizingoff<br />j'ai croisé Dror au café Hanassir hakatan<br />j'ai croisé Eran rue Rashi<br />j'ai croisé Mari rue HaHashmona'im<br />j'ai croisé Olga sur la Promenade Shlomo Lahat<br />j'ai croisé Sarah rue Ben Ami<br />j'ai croisé Yael impasse Simta Plonit<br />j'ai croisé Guillaume rue Allenby<br />j'ai croisé Honi rue Rambam<br />j'ai croisé Shasa au Moa<br />j'ai croisé Dave rue King George<br />j'ai croisé Björn et Tarik rue Nahmani<br />j'ai croisé Raz à l'université Ben Gourion<br />j'ai croisé une inconnue qui m'a reconnue dans Florentine<br />j'ai croisé Lirhone rue Shenkin<br />j'ai croisé Noah rue Ge'ula<br />j'ai croisé Matthias rue Hakirshon<br />j'ai marché avec des gens qui en croisait d'autres,<br />j'ai croisé des étrangers devenus familiers à force de se croiser.Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-69014032931937288582010-06-05T05:42:00.000-07:002010-06-05T05:57:53.901-07:00Boire au bord de.C’est le milieu de la nuit dans la vieille ville de Jaffa,<br />la partie arabe de Tel Aviv.<br />A l’intérieur du club, le DJ rythme la nuit.<br />Sur la terrasse, nous trinquons avec une centaine d’autres,<br />nous grignotons des crevettes en brochettes<br />en dégustant la vue nocturne sur le littoral.<br /><br />Entre deux gorgées de cava, je lui demande<br />pourquoi sa copine n’est pas là.<br />Il me dit que c’est fini.<br />Après trois ans à résister contre la famille, ca y est c’est fini.<br />Elle est juive. Il est arabe, palestinien, chrétien.<br />Il me dit j’aurais pu être chrétien américain, français, de n’importe où,<br />tout aurait été différent,<br />ce n’est même pas une histoire de religion,<br />simplement je suis palestinien, je suis l’ennemi.<br /><br />Ironie du sort il habite maintenant dans un ‘ settlement juif ‘<br />avec sa mère à Jérusalem :<br />une occasion, c'était pas cher, on n'avait pas vraiment le choix.<br />Ils ne mettent pas leur nom sur la boite aux lettres.<br />Ils vivent là, à deux minutes de leur ancienne maison,<br />invisible maintenant derrière le mur.<br />Il m’a montré, quand nous allés ensemble à Ramallah :<br />là, il y avait un carrefour, et ma maison était au coin.<br />Il fallait qu’on sorte de là, c’était un bocal, on ne pouvait pas rester.<br /><br />Il est presque résigné. Il me dit j’essaye de rencontrer d’autres filles,<br />mais qu’elle est la chance ?<br />Mon hébreu est parfait, personne ne peut savoir<br />que je ne suis pas israélien<br />mais cela ne change pas mon nom.<br />Dès qu’elle entendront, elles sauront que c’est impossible.<br />Et en Israël, il y a 1, 6 % d’arabes chrétiens.<br />Combien sur ce nombre sont des filles de mon âge<br />que je suis susceptible de rencontrer et d’aimer ?<br />Je n’ai malheureusement pas grand chose à répondre à ça.<br />Un autre ami nous rejoint, la conversation s’arrête :<br />ce scénario était le sien trois ans plus tôt, ça l’a rendu amère.<br />Il ne vaut mieux pas raviver les cendres.<br />Nous écrasons les cigarettes et vidons nos verres<br />pour rejoindre la piste de danse.<br /><br />Au delà de Gaza et des flottilles aux récits noyés<br />dans des interprétations aussi nombreuses que diverses,<br />il y a d’autres vies tuées dans l’oeuf<br />dont les témoignages ne font pas les gros titres.Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-81269049563461270772010-06-01T01:39:00.000-07:002010-06-01T01:48:03.637-07:00Tout près, l'ailleurs.<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDNF7hJT_EJArMfOGHRToYarzBlT6xP0OVL6L8__hN7vccHaEkjvtLWZ38NSiHY6A4IuyTjlK9qtC7a7zpkJ_IC36faqedObpgZ3JYTjt3z0MtHjxN-2JhOMNnE3z1q5RrVl7M6uUa6eY/s1600/010.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 216px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDNF7hJT_EJArMfOGHRToYarzBlT6xP0OVL6L8__hN7vccHaEkjvtLWZ38NSiHY6A4IuyTjlK9qtC7a7zpkJ_IC36faqedObpgZ3JYTjt3z0MtHjxN-2JhOMNnE3z1q5RrVl7M6uUa6eY/s320/010.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5477723103822668306" border="0" /></a><span style="text-decoration: underline;"></span> <span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Wadi Musa, Jordanie.</span></span><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAXJdbvbLzfM3cGXiVFiZ5-EqoZ0oPQXrd73SGXrO4dqiFBCRMtnRjfXapgshe8Ga2M9MXj89JYX8g9rFPKBL3IYd6xwKB6gsqEZYyjU2FSfwbUUJtThoNZuQMl0ba200u28TUVFZ5hOU/s1600/002.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 216px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAXJdbvbLzfM3cGXiVFiZ5-EqoZ0oPQXrd73SGXrO4dqiFBCRMtnRjfXapgshe8Ga2M9MXj89JYX8g9rFPKBL3IYd6xwKB6gsqEZYyjU2FSfwbUUJtThoNZuQMl0ba200u28TUVFZ5hOU/s320/002.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5477723099676261634" border="0" /></a> <span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Théâtre de Pétra, Jordanie, construit au 1er siècle</span></span><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeVNLr5CzKiYLb-I52XAnFktlXKsSsNyZa2mWDivjnHLv2D_eRpJH-OZ6mSFRoFAS6BDdJIE63zzKvYR18YZolFHn9ZVbQKclJcI5B5A3nqlYGZaYYgzcGWuGqYc8AqULWJF_Gn8dN9iw/s1600/024.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 216px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeVNLr5CzKiYLb-I52XAnFktlXKsSsNyZa2mWDivjnHLv2D_eRpJH-OZ6mSFRoFAS6BDdJIE63zzKvYR18YZolFHn9ZVbQKclJcI5B5A3nqlYGZaYYgzcGWuGqYc8AqULWJF_Gn8dN9iw/s320/024.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5477723098639854354" border="0" /></a> <span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Entre les deux, le mur.</span></span>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-42147062682276846202010-06-01T01:21:00.000-07:002010-06-01T01:48:25.821-07:00<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxFhlFmxJ3LIhhUWMy0lxZ-WRbR9FNo7GEnCQ8qIuwewYW5lcTUf3wlFRqp5ZxDtyd_SuNnS-hsUUe9rK7b6WLk68ryUawHs4Uh5J7jeKjsZNBhGoHIltZUWVDOF84fSBDYYQiNp6IQ4g/s1600/012.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 216px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxFhlFmxJ3LIhhUWMy0lxZ-WRbR9FNo7GEnCQ8qIuwewYW5lcTUf3wlFRqp5ZxDtyd_SuNnS-hsUUe9rK7b6WLk68ryUawHs4Uh5J7jeKjsZNBhGoHIltZUWVDOF84fSBDYYQiNp6IQ4g/s320/012.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5477719834618715346" border="0" /></a> <span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >Frontière Israël /Liban</span> : <span style="font-size:85%;">Rosh hanikra</span><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOiXY0WaAiFXXFSsGzWqe2Mi4Zm9DL3tNOZPey-0ToQOuGO-qzAgdGeB9RObnAb2H2FQE5Pkdesrq9M1D9kMOz3hpP6jn-JQRXYS_hwPDNFRd0hyBTyXr-FzJ_Ksqds9vQNPG5QH67Jls/s1600/021.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 216px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOiXY0WaAiFXXFSsGzWqe2Mi4Zm9DL3tNOZPey-0ToQOuGO-qzAgdGeB9RObnAb2H2FQE5Pkdesrq9M1D9kMOz3hpP6jn-JQRXYS_hwPDNFRd0hyBTyXr-FzJ_Ksqds9vQNPG5QH67Jls/s320/021.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5477719826079149538" border="0" /></a> <span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;"> Ramallah, Palestine</span></span><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgL1QxMe05LDK3xYJMX5d6FSeA1aqjrzV3X3kV7F_Gx2ghDgOeyZyX6ycYTGG1mEEyi9tfkH5V_g3PdiTP5csj42JazQhigyh5DjxgMpGnO26e5olcerYkvhFsORb9riDnPMYSHegPnol4/s1600/023.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 216px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgL1QxMe05LDK3xYJMX5d6FSeA1aqjrzV3X3kV7F_Gx2ghDgOeyZyX6ycYTGG1mEEyi9tfkH5V_g3PdiTP5csj42JazQhigyh5DjxgMpGnO26e5olcerYkvhFsORb9riDnPMYSHegPnol4/s320/023.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5477719816452074786" border="0" /></a> <span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Ramallah, Palestine<br /><br /></span></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO2iO2iyg41VqOEXxg0zhjszNb7KhMYFXy_iFfFyNf7Lam3wsKl1J_AujrWiF_f31KeuT_M7QPeTWFMrcVzrZpgE24dImHCwGTvbodoAuxtZlcmrS40Gd9ZUq3D0FBIV785aGXkP6kmeU/s1600/022.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 216px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO2iO2iyg41VqOEXxg0zhjszNb7KhMYFXy_iFfFyNf7Lam3wsKl1J_AujrWiF_f31KeuT_M7QPeTWFMrcVzrZpgE24dImHCwGTvbodoAuxtZlcmrS40Gd9ZUq3D0FBIV785aGXkP6kmeU/s320/022.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5477719813424694018" border="0" /></a> <span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Ramallah, Palestine</span></span><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYrtYw8L-xQdzN8rLK3nsgLSAp1tnQmJvAtNymL0-EZtnk7yi75FKtXl23emiZx_7Ume-Z5kQbZ_58rpz7BUncSQCU0bP7WFfpCJAwT0XdlYhzXud34qr7TLXDPEDEZgpWtYRXBjzYKa4/s1600/014.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 216px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYrtYw8L-xQdzN8rLK3nsgLSAp1tnQmJvAtNymL0-EZtnk7yi75FKtXl23emiZx_7Ume-Z5kQbZ_58rpz7BUncSQCU0bP7WFfpCJAwT0XdlYhzXud34qr7TLXDPEDEZgpWtYRXBjzYKa4/s320/014.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5477719837213159186" border="0" /></a> <span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;"> Lever de soleil sur les montagnes de Jordanie, </span></span>d<span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">epuis Massada, Israël. </span><br /><span style="font-family:georgia;"> Entre les deux, la Mer Morte. </span></span>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-57010207373445545992010-04-17T00:23:00.000-07:002010-04-17T09:50:25.973-07:00en avançant.<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXiSNkyMeX7WZH9jSmXssIE5dfbZ7SZDjxLcRlbTsf4JrhKF0sLLaY6CIRcLAzNetCR-Ia5Knj9COlyov37BzDwfOjKW8OGecDuPxKdZW6FvLxn7ITxCOfVNrh08oB0OeQuHRiwIhGkxU/s1600/+hh"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 313px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXiSNkyMeX7WZH9jSmXssIE5dfbZ7SZDjxLcRlbTsf4JrhKF0sLLaY6CIRcLAzNetCR-Ia5Knj9COlyov37BzDwfOjKW8OGecDuPxKdZW6FvLxn7ITxCOfVNrh08oB0OeQuHRiwIhGkxU/s320/+hh" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461149613295981538" border="0" /></a><br />Boulevard Ben Tsiyon,<br />je croise une femme qui tient dans sa main gauche<br />un bouquet de tulipes rouges et blanches qui pointent vers le sol.<br />Sur Dizingoff, un gros chien noir allongé sur le dos<br />dort en travers du trottoir les pattes vers le ciel<br />que les gens contournent sans ralentir le pas.<br />Dans un taxi arrêté au feu,<br />le chauffeur a une large tâche de sauce blanche près de la bouche,<br />du sandwich qu’il tend à son voisin avant de redémarrer<br />pour tourner sur Ben Gurion.<br />Chacun poursuit son chemin, je ne suis plus très loin de la mer ;<br />aux fenêtres, aux antennes, de plus en plus de drapeaux à l’étoile<br />nous rapprochent du jour de l’indépendance.<br />Cette semaine, en supplément du journal,<br />une guirlande offerte de drapeaux bleu et blanc<br />que j’ai refusé d’accrocher au balcon.Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-92055600792574822832010-04-14T22:18:00.000-07:002010-04-14T22:27:26.786-07:00aleph, beth...<span style=";font-family:";font-size:85%;color:black;" ><!--[endif]--><o:p></o:p></span><!--EndFragment--> <p></p>“Je trouve que le rapport que peut avoir un homme avec une langue étrangère, tandis qu’il garde au fond de lui une langue maternelle - que personne ne comprend- est un des plus beaux rapports qu’on puisse établir avec le langage, et c’est peut être aussi celui qui ressemble le plus au rapport de l’écrivain avec les mots."<br /><br />" Quand on ne peut pas parler son propre langage, la pensée elle-même change, de petits incidents qui se déroulent sans langage prennent une importance nouvelle. "<br /><br />Koltès " Une part de ma vie"<br /><p class="MsoNormal"><span style=";font-family:";font-size:85%;color:black;" ><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment-->Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-21742225663106744932010-04-02T00:47:00.000-07:002010-04-02T01:17:39.924-07:00Vases - Sarah Cillaire<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOa7GRVwY68J7YddjzL0UwcMRPjMgHqZH2y9PXJ8kSl5hoGydBesMYhT3WvT6NK5CpwN48Xl8YsTsGrVh0SEHB4ZNbgTwZPOP0WAWzreZgCQAg_PExvSIpkCzcJKQObw_FIWL7XALqwu4/s1600/Photo1.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 214px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOa7GRVwY68J7YddjzL0UwcMRPjMgHqZH2y9PXJ8kSl5hoGydBesMYhT3WvT6NK5CpwN48Xl8YsTsGrVh0SEHB4ZNbgTwZPOP0WAWzreZgCQAg_PExvSIpkCzcJKQObw_FIWL7XALqwu4/s320/Photo1.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5455444713274912274" border="0" /></a><br />En attendant, je n’écris plus. Ce que je vois, je l’inscris dans ma tête, des images mentales dont je sais par expérience qu’elles se seront évaporées lorsque, à nouveau, je les convoquerai.<br />Cette évanescence qui, chaque fois, attise mon sentiment d’impuissance me fait rêver à des carnet, dictaphone, ordinateur ultra-léger qui en seraient l’antidote. Je n’ai jamais d’outils sous la main, comment d’autres parviennent à donner du temps à l’écriture, cela continue de me fasciner. Mes archives sont déposées au dos des chéquiers, sur des feuilles volantes qui prennent la poussière, oubliées entre factures et doubles d’ordonnance, sur des tickets de caisse, des pages d’agenda vides, celles du mois d’août. Je ne rassemblerai pas ces fragments. Je reste, comme l’écrit Fernando Pessoa le 8 janvier 1931, <span style="font-style: italic;">dans une intime stagnation des pensées et des sensations.<br /><br /><br /><br /></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieY4si_7-OYxIRcWiQaA1FzjY7Z0XZaacvEyw6L-L0e5zCaYgCY3pQeq-ZOmxKb8JjVcOxsFX2YFmbNmETd2TTc2RkEPOuIYqlAIjntzZ3OcjU5M0CPLSOSaANWSh2mNqd9OGpcGWF58E/s1600/Photo2.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 214px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieY4si_7-OYxIRcWiQaA1FzjY7Z0XZaacvEyw6L-L0e5zCaYgCY3pQeq-ZOmxKb8JjVcOxsFX2YFmbNmETd2TTc2RkEPOuIYqlAIjntzZ3OcjU5M0CPLSOSaANWSh2mNqd9OGpcGWF58E/s320/Photo2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5455445758671250066" border="0" /></a><br /><br />Ma mère, à qui ma sœur et moi conseillons d’écrire — quatre jours d’écriture renforcent le système immunitaire —, nous dit qu’elle n’était peut-être pas faite pour avoir des enfants.<br /><br />Tout à l’heure, j’avais un entretien avec le professeur principal de ma fille et la conseillère d’éducation du collège, elle était là, elle aussi, nous lui enjoignions de regarder la vie de façon positive. <span style="font-style: italic;">Si tu as une image dévalorisée de toi-même, que crois-tu que les autres perçoivent ? </span>Dans le cheminement d’Anna s’inscrit le mien, en creux. Lui incombera-t-elle un jour de m’aider à mourir ?<br /><br /><span style="font-style: italic;">Je suis très inquiète.</span> Ma mère aime les euphémismes. Son amour nous a encombrées. Les amarres de chair ont été des serpents qui étranglent ; en les coupant, je me cisaille le ventre. Le cours normal des choses : cette expression a une vertu immédiate, elle me lave.<br /><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEJIRpqj9NrhuItjJBBYr9-eeogdi4bQ_wT_Pa_rBsS5O8XR6tPST8-fK7zkakjuHUnGyNXvgV6Gm2uMrZUtvfXqgH5Fc7p6_Ez7qCp3eWSUJJfIAnb69FKiRm2K_N_FyCNPyZRdLHj0I/s1600/Photo3.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 214px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEJIRpqj9NrhuItjJBBYr9-eeogdi4bQ_wT_Pa_rBsS5O8XR6tPST8-fK7zkakjuHUnGyNXvgV6Gm2uMrZUtvfXqgH5Fc7p6_Ez7qCp3eWSUJJfIAnb69FKiRm2K_N_FyCNPyZRdLHj0I/s320/Photo3.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5455447000650428034" border="0" /></a><br /><span style="font-style: italic;"><br />On s’oublie soi-même en décrivant</span>, dit encore Pessoa.<br />Le square, traversé les matins, extension de l’appartement, malgré le tarif exhaustif des balançoires, malgré les vautours.<br /><br />Sarah Cillaire<br /><br /><br />Pour cette deuxième participation aux Vases communicants, je suis heureuse d'accueillir le texte de Sarah Cilliaire qui m'héberge pour l'occasion sur son blog<br /><a href="http://sarah-cillaire.blogspot.com/">http://sarah-cillaire.blogspot.com/</a>.<br />A lire également son texte <span style="font-style: italic; font-weight: bold;">10 fois en moyenne</span> sur Publie.net<br /><a href="http://www.publie.net/tnc/spip.php?article42">http://www.publie.net/tnc/spip.php?article42</a><br /><br /><br /><span style="font-family:Arial,sans-serif;"><i>« Tiers Livre et Scriptopolis sont à l'initiative d'un projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d'un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. »<br /><br /></i></span>Voir ici le répertoire des <a href="http://www.facebook.com/group.php?gid=104893605886" class="spip_out">vases communicants</a><a href="http://www.facebook.com/group.php?gid=104893605886"> </a>de ce premier vendredi d’avril 2010.Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-54582676233194801662010-03-10T23:45:00.000-08:002010-03-10T23:52:10.883-08:00Dizingoff Square<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY8pFWByfJ9RyMJnHDbWSjyM0xX_P7hmsMgyG7xuoRE2arRmbUKZx3kmXkwRAJuXBJH9vo1ffJxKvhPsEsca7ls9WCJmWSQtY48rF6BtbDHmN-_lRMlvIgsyOKQs62CRxGW4Ap_ChuQhc/s1600-h/web.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 237px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY8pFWByfJ9RyMJnHDbWSjyM0xX_P7hmsMgyG7xuoRE2arRmbUKZx3kmXkwRAJuXBJH9vo1ffJxKvhPsEsca7ls9WCJmWSQtY48rF6BtbDHmN-_lRMlvIgsyOKQs62CRxGW4Ap_ChuQhc/s320/web.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5447279460631351810" border="0" /></a>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-40047941077304074702010-03-10T00:38:00.001-08:002010-03-10T00:52:00.965-08:00Les distances relatives<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRCdvdKmNHp9znkjgv4UqXYweutQ-fyIEHWbFnM-9otFndatPRT6gR4m93VRGSJhmr-1pVcE1IWJYGaH_vTxmTPlA_Mmlh7K0TnargNQDolgJkG3-9TFWvK_6hn5LseesidtNTd15IxmM/s1600-h/carteweb.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 255px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRCdvdKmNHp9znkjgv4UqXYweutQ-fyIEHWbFnM-9otFndatPRT6gR4m93VRGSJhmr-1pVcE1IWJYGaH_vTxmTPlA_Mmlh7K0TnargNQDolgJkG3-9TFWvK_6hn5LseesidtNTd15IxmM/s320/carteweb.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5446922515996078290" border="0" /></a><br />Pour chaque ville j’ai une carte. Un morceau de papier qui fini usé jusqu’à la fibre et dont les pliages répétés ont progressivement effacés le dessin des rues qui à mesure des semaines et de leur disparition me devenaient familières. C’est un petit rectangle de la taille d’un livre de poche ouvert. Ce n’est jamais une de ces carte immense qui, dépliée, vous isole et vous signale à la ville qui continue d’avancer.<br /><br />- Ces cartes là, les cartes accordéons, appartiennent aux trajets longs, aux espaces ouverts sur l’horizon, aux routes poursuivies des heures en voiture, passant villages et champs, vérifiant le numéro de la départementale d’un regard rapide sur la carte posée sur le siège passager. Ces cartes paysages appartiennent aux marches longues, exploratrices, où importe le moindre nivellement, la courbure des chemins et les points d’eaux ; là, on peut les étaler au sol, s’y pencher à plusieurs, de ses genoux en tenir les bords et chercher les sentiers. -<br /><br />Pour les villes, j’aime ce petit format qui condense les rues dans une gamme de couleurs évidentes, sans demi-ton, sans détail, et qui peut se consulter en marchant dans la foule qui progresse sans ralentir. Ce sont des plans pratiques que l’on trouve dans les accueils pour touristes ou dans les pages détachables d’un guide.<br />J’aime les cartes parce que j’aime autant me perdre, déambuler sans but et sans direction que soudain me localiser, comprendre le trajet parcouru.<br /><br />Je me souviens que la carte de San Francisco s’arrêtait en tranchant net le cœur vert uni du Golden Gate Park, tandis qu’à l’opposé le bleu de la baie ourlait le bord. Et c’est de l’autre côté, là où la carte interrompait les rues et la représentation, c’est vers ce vide, où les noms seraient à écrire soi-même et les lignes des rues à prolonger, que je me suis le plus souvent dirigée. Je prenais le bus qui filait droit pendant une demi-heure, ne changeant de rue qu’une seule fois pour suivre une parallèle jusqu’à Ocean Beach ; me déposant à l’angle du parking de Safeway, rectangle gris sur-dimensionné face à la plage immense et déserte de l’Océan Pacifique.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcba3Sb4N0gWWWemUFnh2MuNv8YS1-oInKv_1H2HM3JSbsGEuPJPCliHDuOlXTlT0qW82bDU27xeBF4djMvCSpFLTNv45ez21afjS40V10kXfcpKfynI_2YX9tYCp1OWjJKzkbo0fZSoQ/s1600-h/6-2.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 214px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcba3Sb4N0gWWWemUFnh2MuNv8YS1-oInKv_1H2HM3JSbsGEuPJPCliHDuOlXTlT0qW82bDU27xeBF4djMvCSpFLTNv45ez21afjS40V10kXfcpKfynI_2YX9tYCp1OWjJKzkbo0fZSoQ/s320/6-2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5446924154662786642" border="0" /></a><br />À chaque nouvelle ville, je me procure cette carte, toujours de la même taille. Ville encore in-vue, contenue sur un rectangle que je tiens devant moi, les bras allongés dans l’alignement des épaules. De ce que je découvre en marchant, seuls le nom des rues et l’indication de leur croisement établit une correspondance avec la carte simplifiée enfouie dans ma poche. La marche transforme ces lignes jaunes étrangères en paysage quotidien, en suite d’images et de repères intimes.<br />Quelques jours après mon arrivée à San Francisco, j’ai choisi une rue, il fallait bien commencer quelque part, de cette rue d’autres se révèleraient. Une ligne droite, comme elles le sont toutes, qui allait jusqu’à la baie, quelques centimètres sur la carte mais presque deux heures à longer les 2000 numéros de cette rue sans fin, qui ne semblait ni s’approcher de la baie, ni de l’horizon qui disparaissait à mesure des vallonnements successifs.<br /><br />Malgré le rectangle identique, chaque carte à sa propre échelle, non indiquée, qu’il faut, de sa marche, soi-même découvrir.<br />Ces cartes ne sont pas un guide, elles sont une représentation où j’aime me projeter jusqu’à ce que le réel traversé, révélé, m’en éloigne définitivement. Je m’approprie la ville, la carte devient abstraite, je la perds, je la regarde sans plus rien n’y voir, elle devient floue, fausse, elle disparait sous ses couleurs criardes maintenant passées, elle n’est plus rien qu’un bout de papier chiffonné me rappelant qu’un jour cette ville me fut étrangère.Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-11097553845237870242010-03-08T02:46:00.000-08:002010-03-08T04:59:15.597-08:00Cages d'escaliers, les espaces épargnés.<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgliaxZJ_L4RM1xioWAkP5K1QpSkGfrrT23v1kgK65SwARAa-9FYRmLd-vtMuWQlSB98zAr2P2L7kPd6MQahURTtzpnnd8_cbL6hMEiQyOTPBc8YuhcG3RYxVgJyrsQvzj3lyZsOfjoX9s/s1600-h/cageNBweb.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgliaxZJ_L4RM1xioWAkP5K1QpSkGfrrT23v1kgK65SwARAa-9FYRmLd-vtMuWQlSB98zAr2P2L7kPd6MQahURTtzpnnd8_cbL6hMEiQyOTPBc8YuhcG3RYxVgJyrsQvzj3lyZsOfjoX9s/s320/cageNBweb.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5446233099780847474" border="0" /></a><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDjgkyTb_UDljl_FjyREprubeBraDDJb_4VBeHsHxmsV3DcoLfBSvn441SB1cN32iBpiFnUbR1N1NvYywuK3HvzbHNq3THAhtDoHVr_7zi2j0ygDTWjeMEn4dEoXdsw56-MLY9-ZzDYRw/s1600-h/P1000686web.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDjgkyTb_UDljl_FjyREprubeBraDDJb_4VBeHsHxmsV3DcoLfBSvn441SB1cN32iBpiFnUbR1N1NvYywuK3HvzbHNq3THAhtDoHVr_7zi2j0ygDTWjeMEn4dEoXdsw56-MLY9-ZzDYRw/s320/P1000686web.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5446233099791298994" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><span style=";font-family:";" ><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><o:p></o:p></span><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Depuis ce matin la ville transpire sous 30 degrés qui déboussolent début mars, et la sensation inattendue sur la peau du contraste entre la rue et la fraicheur de la cage d’escalier me ramène soudainement cinq ans en arrière, début septembre, Passage Brady.</span><br /><br />À la hâte au-dessus de l’évier, manger une des dernières pêche encore juteuse dans la chaleur accablante de la fin de l'été qui paraît recommencer. Les cages d’escalier sont les seuls endroits frais de Paris et je me donne le prétexte d’une course en bas de l’immeuble rien que pour y passer puis j'erre quelques minutes dans une foule revenue, à la peau moins claire.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Et de là, quelques autres courtes notes de carnet liées à la rue du Faubourg Saint Denis.</span><br /><br />Un cageot de menthe devant la porte. Le lieu de la parole sur les visages.<br />Tout le jour, des hommes habitent la rue, debout. A force d'être toujours là, leurs traces seront bientôt visibles dans le sol, créant les stries de leur statique.<br /><br />Les hommes en vert de la mairie de Paris sont venus installer deux grands sapins sous la Porte Saint Denis, puis il les ont décorés avec des boules et des guirlandes rouges et jaunes. Sous l'arche, immobiles sur les échelles, têtes dans entre les branches, on aurait dit une photo de Jeff Wall.<br /><br />Sous l'encadrement de la Porte, les pigeons sont les proies faciles des enfants et des hommes soûls utilisant des cannettes de bière pour projectile. Parfois se réunissent là des minorités : quarante personnes en colère, manifestants immobiles. Et pendant quelques heures ils occupent la place, ils crient dans le mégaphone et tiennent des banderoles aux messages dissimulés dans une langue inconnue.<br /><br /><br /><br /><!--EndFragment-->Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-8380661042053228712010-03-05T08:28:00.000-08:002010-03-05T08:35:34.425-08:00lointaine ville habitée qui resurgit<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhG2TSJA1631aatLUZXrPA9o6zUnXBWGu0oJ8Gm-NlOfHPkg7a0Ito_cPUsJWX3_WKdnO6N9Bub54KKa-3UpY_p1pTSlEH_rMrDG21tsvVzDYt-Sa2ObGjoecVCRBoSYW58RpwhY59LkIA/s1600-h/k.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhG2TSJA1631aatLUZXrPA9o6zUnXBWGu0oJ8Gm-NlOfHPkg7a0Ito_cPUsJWX3_WKdnO6N9Bub54KKa-3UpY_p1pTSlEH_rMrDG21tsvVzDYt-Sa2ObGjoecVCRBoSYW58RpwhY59LkIA/s320/k.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5445189295027501394" border="0" /></a><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSIyUKYogGmrk4GGSGNJMTEolig9DG1KNxfQiAUVj8m1h6ziBHipupTWVMBT-lOVQ8dr9kjQNNif5w2NE0dUIhptkARC8ztpP_-GU-tPLv0AgzolMiUI-3rGGEr-akqtB7haKUsZQOnFo/s1600-h/P1020459.JPG"><br /></a>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-47872031516092513182010-02-13T03:59:00.001-08:002010-02-13T04:01:31.922-08:00dans la mémoire de Word<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size:85%;">01/12/06<br /></span></p><p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size:85%;">vu la Porte Saint Denis s’éteindre, l’appartement se vider, la nuit se pendre<br /></span></p><p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size:85%;">Carmen et Andréa tatoués sur un cou passant sous la lumière d'un réverbère<br /></span></p> <span lang="FR" style="font-size:85%;">les gens de l’autre côté de l’avenue accomplir des gestes hebdomadaires</span>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-15479168047145133222010-02-04T22:09:00.000-08:002010-02-04T23:07:48.879-08:00La nécropole - Arnaud Maïsetti<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjngJ3Re49eePD9RyUpw4dBMwSHac3Z4o0jraCNBBjA98dtU5Dtu_r3qTrGzsq8dAgJqoIpFsScN3Ek97WL3fRCZVeoytjQP4QVtDyj_00ObYm2Nt85LVYyX3E0gPmlrTRJS5IfwiEV-6I/s1600-h/Vase6.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjngJ3Re49eePD9RyUpw4dBMwSHac3Z4o0jraCNBBjA98dtU5Dtu_r3qTrGzsq8dAgJqoIpFsScN3Ek97WL3fRCZVeoytjQP4QVtDyj_00ObYm2Nt85LVYyX3E0gPmlrTRJS5IfwiEV-6I/s400/Vase6.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5434645100231768018" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-family:times new roman;">D’avoir hier soir traversé ce quartier que je ne connais pas,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">où je passe pour la première fois, dans cette ville que je sais par cœur,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">marché plus d’une demi-heure sur des trottoirs qui prolongent sans doute</span><br /><span style="font-family:times new roman;">ailleurs les trottoirs sur lesquels cent et mille fois auparavant marcher</span><br /><span style="font-family:times new roman;">pour allonger sous le pas heurté le sol pendant des années lancé<br />en avant de moi,</span><span style="font-family:times new roman;"> mais passer ici comme on entre dans une pièce nouvelle<br />d’un château,</span><span style="font-family:times new roman;"> et d’en reconnaître bien sûr l’appartenance<br />au tout qui la contient,</span><span style="font-family:times new roman;"> savoir que c’est dans cette ville-là que je suis<br />parce les murs des façades sont ici</span><span style="font-family:times new roman;"> partout comme taillés<br />dans une même montagne,<br />reconnaître aussi</span><span style="font-family:times new roman;"> cette hauteur d’immeubles dressés sur des rues<br />en couloirs enfilés</span><span style="font-family:times new roman;"> sur des lignes si droites que la perspective annule<br />la possibilité de l’horizon,</span><span style="font-family:times new roman;"> mais de ne reconnaître rien vraiment,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">comme une langue qu’on aurait appris de la bouche d’un seul</span><br /><span style="font-family:times new roman;">et qu’on entendrait pour la première fois dite par quelqu’un d’autre<br />de plus empesé,</span><span style="font-family:times new roman;"> de plus évident peut-être aussi,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">et de passer par une rue au nom imprononçable, pour rejoindre la Place,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">emprunter cette rue comme à un plus pauvre que moi,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">cette longue rue tournante jusqu’au cimetière</span><br /><span style="font-family:times new roman;">qui apparaît à main droite avec ses corps si chers pour moi,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">ces corps devant lesquels j’aimerais bien, un soir,</span><span style="font-family:times new roman;"> oui, m'asseoir<br />pour simplement regarder la couleur de la terre tout autour d’eux,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">mais pas ce soir, un autre soir, moins bleu que celui là,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">soir qui rend le cimetière si froid au milieu de la ville<br />et dur comme une pierre,</span><span style="font-family:times new roman;"> je passe le pont, c’est un pont qui n’enjambe rien,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">en dessous, aucune route ne passe, je vais, continue, et à gauche,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">par dessus la route, je vois des stèles,</span><span style="font-family:times new roman;"> quelques mausolées qui ont traversé<br />de l’autre côté de la route</span><span style="font-family:times new roman;"> pour se retrouver là, détaché du cimetière principal,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">peuplement absurde, débordement étrange des tombes en dehors des murs</span><br /><span style="font-family:times new roman;">où les allées distribuent la géométrie des souvenirs et de l’oubli,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">là en plein cœur de la ville, et je me dis, malgré moi,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">que je suis en plein cœur de la ville, que si la ville a un centre,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">ce serait là où je me tiens, ce pont qui déchire le cimetière en deux,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">large fosse peuplée où on s’efforce de noter sur des longs morceaux de pierre,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">des suites de dates qui forment comme le décompte infatigable,<br />épuisé, inutile du temps,</span><span style="font-family:times new roman;"> et pour la première fois ici,<br />pour la première fois, ce pont qui m’emmène ;</span><span style="font-family:times new roman;"><br />d’avoir été ici a justifié ce temps la position de la ville autour de moi,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">et quand je me détourne, je regarde devant, je reconnais — Place Clichy,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">plus claire que le noir autour de moi, toute allumée de voitures,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">la place où je me retrouve en terrain conquis,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">et combien je sais les mouvements de foule et chaque seconde qui passe,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">et la suivante ; d’avoir dû pour arriver ici apprendre une autre ville</span><br /><span style="font-family:times new roman;"> ne me rend pas coupable de celle que je vois de nouveau sous les yeux,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">mais j’en porterai le deuil jusqu’à oublier la route qui m’y a conduit,</span><br /><span style="font-family:times new roman;">et que le lendemain je ne trouverai pas.</span><br /><a href="http://www.arnaudmaisetti.net/"><br />Arnaud Maïsetti</a><br /></div><span style="font-size:100%;"><br /></span><p style="font-family:lucida grande;"><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:lucida grande;">Le premier vendredi du mois, depuis juillet 2008, est l’occasion de </span><a style="font-family: lucida grande;" href="http://www.facebook.com/group.php?gid=104893605886" class="spip_out">Vases communicants</a><span style="font-family:lucida grande;"> : idée d’écrire chez un blog ami, non pas pour lui, mais dans l’espace qui lui est propre. Autre manière d’établir un peu partout des liens qui ne soient pas seulement des directions pointant vers, mais de véritables textes émergeant depuis</span>.</span></p><p style="font-family:lucida grande;"><span style="font-size:100%;">Ce premier vendredi de février, je suis heureuse de prend part à ce projet, via l'invitation d'Arnaud Maïsetti dont j'accueille le texte et qui héberge le mien sur son blog - <a href="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?rubrique1">Contretemps </a>- au cœur de son <a href="http://www.arnaudmaisetti.net/">site</a> où vous pourrez découvrir ses carnets d’écriture et de lecture, critiques, photographies, textes & hypertextes.</span></p><p style="font-family:times new roman;"><span style="font-size:100%;">D’autres <a href="http://www.facebook.com/group.php?gid=104893605886&ref=ts" class="spip_out">vases communicants ce mois</a>  </span></p><p style="font-family:times new roman;"><span style="font-size:85%;"><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Jean Prod’hom (<a href="http://www.lesmarges.net/" class="spip_out">les marges</a>) et Brigitte Célérier (<a href="http://brigetoun.blogspot.com/" class="spip_out">paumée</a>)<br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Anthony Poiraudeau (<a href="http://futilesetgraves.blogspot.com/" class="spip_out">futiles et graves</a>) et Juliette Mezenc (<a href="http://juliette.mezenc.over-blog.com/" class="spip_out">je plie et déplie</a>)<br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Michel Brosseau (<a href="http://www.%c3%a0chatperch%c3%a9.net/" class="spip_out">à chat perché</a>) et Hervé Jeaney (<a href="http://rvjeanney.wordpress.com/2010/01/01/vase-communicant-pierre-chantelois/" class="spip_out">chaos illustré</a>)<br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Martine Sonnet (<a href="http://www.martinesonnet.fr/blogwp" class="spip_out">l’employée aux écritures</a>) et Philippe Annocque (<a href="http://hublots.over-blog.com/" class="spip_out">les hublots</a>)<br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Luc Lamy (<a href="http://www.luclamy.net/blog" class="spip_out">le blog à Luc</a>) et <a href="http://enfantissages.free.fr/" class="spip_out">enfantissages</a><br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Christine Jeaney (<a href="http://tentatives.eklablog.fr/" class="spip_out">tentatives</a>) et <a href="http://yzabel2046.blogspot.com/" class="spip_out">aedificavit</a><br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Anna Desandre (<a href="http://annadesandre.wordpress.com/" class="spip_out">biffures chroniques</a>) et <a href="http://koukistories.blogspot.com/" class="spip_out">Kouki</a><br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Olivier Guéry (<a href="http://soubresauts.net/drupal/" class="spip_out">soubresauts</a>) et Phil Rahmy (<a href="http://kafkatransports.net/" class="spip_out">kafka transports</a>)<br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Pierre Cohen-Hadria (<a href="http://www.pendantleweekend.net/" class="spip_out">pendant le week-end</a>) et Michel Brosseau (<a href="http://killthatmarquise.wordpress.com/" class="spip_out">kill that marquise</a>)<br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> François Bon (<a href="http://www.tierslivre.net/" class="spip_out">tiers livre</a>) et Joachim Séné (<a href="http://www.joachimsene.fr/" class="spip_out">fragments, chutes et conséquences</a>)<br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Jérôme Denis (<a href="http://www.scriptopolis.fr/" class="spip_out">scriptopolis</a>) et Emma Reel (<a href="http://cultenews.wordpress.com/" class="spip_out">CultEnews</a>)<br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Pierre Ménard (<a href="http://liminaire.fr/spip" class="spip_out">liminaire</a>) et <a href="http://litoteentete.blogspot.com/" class="spip_out">litote en tête</a><br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Gilles Bertin (<a href="http://www.lignesdevie.com/" class="spip_out">Lignes de vie</a>) et <a href="http://epaminondas-lesesperluettesdepamin.blogspot.com/" class="spip_out">Epamin’</a><br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Loran Bart (<a href="http://leslignesdumonde.wordpress.com/" class="spip_out">les lignes du monde</a>) et Michèle Dujardin (<a href="http://abadon.fr/" class="spip_out">abadôn</a>)<br /><img src="http://www.arnaudmaisetti.net/spip/squelettes-dist/puce.gif" class="puce" alt="-" height="11" width="8" /> Florence Noël (<a href="http://pantarei.hautetfort.com/" class="spip_out">Pantareï</a>) et Eric Dubois (<a href="http://ericdubois.over-blog.fr/" class="spip_out">tribulations</a>)</span></p>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-43784858957372004612010-01-22T08:06:00.000-08:002010-01-22T08:10:39.409-08:00Tel Aviv 3Pour la deuxième fois, je réussis à indiquer ( en hébreu ) la direction d'une rue à des passants perdus et cela me confirme bien que je ne suis désormais plus une touriste ici.Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-45637748008789044612010-01-14T04:28:00.000-08:002010-01-14T04:30:39.040-08:00<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgppCVmY7VoSC7gDwAeRvMFtFauvnc8vv7H1Cp2vtaWLuBWbzVZvn-tx7xi4O5tT5YiGYFJAVVDt5vHSrQR6pn28bo-Ed7W9CyBhkqsr46OrG4Tj8hmmOMGrg7PdnS5fOM2Br6ar9g1XE8/s1600-h/regard.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 297px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgppCVmY7VoSC7gDwAeRvMFtFauvnc8vv7H1Cp2vtaWLuBWbzVZvn-tx7xi4O5tT5YiGYFJAVVDt5vHSrQR6pn28bo-Ed7W9CyBhkqsr46OrG4Tj8hmmOMGrg7PdnS5fOM2Br6ar9g1XE8/s400/regard.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5426571888488417426" border="0" /></a>Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3356078666845973025.post-25082160734987684872010-01-11T07:32:00.000-08:002010-01-11T07:55:32.597-08:00Tel Aviv 2Je suis partie quinze jours. Ce qui a disparu des rues : un cinéma, une boutique de fleurs, une librairie, un comptoir photo, trois magasins de vêtements, un café. Ceux là sont encore vides, vitrines face à l'espace blanc, débarrassé, et l'on s'attèle déjà à remodeler l'espace pour le prochain commerce qui sera là demain. Il y a aussi, au cours des deux semaines de mon absence, tout ce qui a été remplacé si vite et si bien que ça ne me semble ni nouveau, ni étrange : mobilier pas neuf, enseigne bien en place et vendeuses formées, comme si rien ne s'était passé.Anne Collongueshttp://www.blogger.com/profile/11025822422469188082noreply@blogger.com0