02/05/2011

After-hours
























Je me plie, m'étire, vertèbres qui craquent presque, je tente de grandes respirations qui sont bloquées par je ne sais quoi au sommet de l'inspiration, manque d'air, oxygène raréfié je n'arrive pas à aller au bout du souffle, souffle coupé et pourtant je n'ai pas couru, au contraire je n'ai pas bougé. Je me secoue le corps entier, les bras jusqu'aux mains, jusqu'aux phalanges, agite tout les membres comme un sportif s'ébroue un peu, sautille, met tout le corps en branle, je tente de vider mon corps, le vider du vide que les neuf heures d'immobilité vissées à la chaise dans un bureau sans fenêtre ont empli mon corps, ma tête qui bourdonne de cases excel.
Lever les épaules, faire quelques pas, tourner son torse suffit à peine à ne pas que les os rouillent, que le corps se tasse, que le dos morfle mais quand il s'agit de tenter de ressusciter entièrement de la journée, ça ne vaut rien.

Je suis vide et j'essaye de me vider de ce vide, de me remplir. Aller faire le tour de la ville en vélo, à toute allure, méditerranée à la droite qui défile, l'air dans les oreilles, aspirer du vent, peut-être que ça, ça marchera.