07/12/2009

Tel Aviv

Le temps se contracte et la ville change avant que je n'ai eu le temps de la fixer. Rien ici ne semble fait pour durer. Les commerces ouvrent et ferment, immédiatement remplacés, les repères disparaissent, la ville se renouvelle pendant la nuit. Un matin, des critiques élogieuses dans le journal sur un nouveau restaurant, un mois plus tard, à l'adresse indiquée, plus rien, portes closes sur une salle laissée telle quelle, comme quittée précipitamment. A se demander si on a rêvé cette boutique de fleurs à l'angle, cette vitrine de chaussures. Alors retourner sur ses pas, questionner les rues, le trajet, la mémoire. Rien n'apparait, c'était là pourtant, j'aurais juré. La ville est là, contre la mer, je me raccroche aux rues, aux angles, aux trajets, à mes parcours de piétons qu'on ne peut pas dévier pendant la nuit, aux toits et aux tours, tout ce qui, en hauteur, ne risque pas de s'évaporer.

1 commentaire:

Ananim a dit…

Je suis tombee par hasard sur ton blog et tes textes sont tres beaux. tu dis tres bien Tel Aviv. Ce que tu ecris la sur le temps qui defait les succes aussi rapidement qu'il fait les reputations, c'est tout a fait representatif de cette ville. elle change au rythme de vie de ses habitants. un peu trop rapide...